
01 février 2025
Élu par le conseil municipal pour remplacer le maire démissionnaire, Yves Palmieri a pris les rênes de la commune de la Farlède en Mars 2021. Ce professeur d’éducation physique, maire LR, a fait le pari d’un développement apaisé, plus vert et plus moderne d’une ville qui compte près de 10 000 habitants.
Yves Palmieri, quelle a été votre première priorité dès votre arrivée ?
Dès mon élection, j'ai été mis devant le fait accompli. Insuffisance de locaux scolaires, manque de capacité d’accueil, il fallait créer des classes, une nouvelle école sans avoir le foncier disponible. Mais ce n’était pas le seul dossier ! Il fallait aussi rénover des bâtiments, régler des problèmes de circulation, relancer la végétalisation. Avec l’aide de partenaires, nous avons investi au total 13 Millions d’euros pour tous ces besoins. Au printemps prochain, une nouvelle école sortira de terre.
perspectives du futur groupe scolaire (crédits : ©HA Architectes)
Quels sont les besoins des farlédois ?
Pour certains, trouver un logement social est une priorité. Pour d’autres, c’est l’amélioration des services publics, plus de propositions culturelles… Pour répondre aux besoins, nous avons décidé de faire entrer la Farlède dans une ère de modernisme avec un service “Allô Mairie” et une application. Cela correspond à notre nouvelle époque pour rendre la municipalité plus accessible et plus interactive avec la population.
La sécurité ou l'environnement font-ils partie des préoccupations ?
Les citoyens, dans leur immense majorité, voulaient être rassurés sur le thème de la sécurité.
Donc on a beaucoup investi dans la vidéoprotection, agrandi les locaux de la police municipale, augmenté les effectifs et amélioré la coopération avec la gendarmerie. Concernant l’environnement, la demande, au départ portée par un certain type de public, a été amplifiée après l’ère COVID avec une volonté d’être plus vertueux..
D’où la volonté de placer l’environnement au cœur de vos actions…
Oui, on a senti que nous devions passer un cap dans le domaine environnemental. On a donc fait beaucoup plus de végétalisation, rénové et créé des parcs, amélioré nos pratiques municipales et le fonctionnement de nos bâtiments pour moins consommer. Là-dessus notre engagement est total comme dans le secteur de l’agriculture que nous avons souhaité relancer.
Quelle réalisation vous semble le mieux symboliser votre politique ?
Pour moi, le symbole le plus fort est l'annulation du projet d'écoquartier de 500 logements pour remplir au plus vite les conditions de la loi SRU ! J’ai pu faire demi-tour avec mon équipe pour installer des agriculteurs : un maraîcher, un apiculteur, un horticulteur, un viticulteur, un arboriculteur sur nos parcelles communales… On a fait une zone nature comme au Plan de la Garde, plus petite mais tout aussi belle. Certes, on va continuer à construire du logement parce que c'est un besoin, mais on préserve nos terrains pour les générations futures et pour créer un environnement d’accueil pour ceux qui voudront s’installer sur la commune.
L’ouverture d’un nouveau centre de tri est aussi symbolique ?
Pour les gens, un centre de tri dégage des odeurs et crée des nuisances. Celui-ci est un centre propre, conforme aux conditions que j’avais imposées. Le terrain industriel concerné offre l’opportunité d’implanter un bâtiment dernière génération solarisé, de faire des travaux de voirie essentiels et de végétaliser le secteur. Sur le plan économique, nous avons créé une cinquantaine d’emplois. Une opération gagnant-gagnant avec le SITTOMAT*.
Serez-vous candidat aux Municipales de 2026 ?
Tous ces dossiers étaient très difficiles mais je pense avoir entendu les attentes des gens. Je sentais qu'il fallait freiner le développement de la ville, et faire des choix : plutôt une zone nature qu'un nouveau quartier. La future école sera conforme aux attentes, une école intégrée, ambitieuse au niveau environnemental et éducatif. Je ferai donc le bilan avec mon équipe avant le début de l'été pour voir de quelle manière on doit envisager la suite. Ce que je sais aujourd'hui, c’est que lorsque l’on parle de la Farlède, on y associe un discours positif, une ville qui bouge, une ville qui fait des efforts pour son cadre de vie. Et ce n’est pas forcément quelque chose que l’on disait aussi aisément avant.
*SITTOMAT : Syndicat mixte Intercommunal de Transport et de Traitement des Ordures Ménagères de l'Aire Toulonnaise