04 novembre 2024
Emblématique de la Provence et du département du Var, l’huile d’olive est un produit aux mille vertus qui se trouve au cœur d’un patrimoine remarquable et d’une économie qui ne demande qu’à se développer encore. Rencontre avec Olivier Roux, artisan moulinier du Haut Jasson, à La Londe, vice-président de l’interprofession et président du syndicat de l’appellation de Provence.
(photo : Olivier Roux-vice-président de l’interprofession et président du syndicat de l’appellation de Provence)
Olivier Roux, que représente le marché de l’oléiculture en France ?
Au niveau national, nous produisons environ 5000 tonnes d’huile d’olive par an, principalement dans les départements du Sud et du pourtour méditerranéen. Cela représente à peine 5% de la consommation française. Et encore sur cette production, la moitié environ revient aux récoltants qui apportent eux-mêmes leurs olives au moulin pour les faire transformer. C’est dire que nous sommes vraiment sur un marché de niche !
Quelle est la place et la singularité du département du Var ?
Avec 142 communes productrices sur 153, le Var est le deuxième département oléicole de France en nombre d’arbres. La production atteint 600 tonnes d’huile chaque année et de manière constante. Le département est riche de son patrimoine et de la diversité exceptionnelle de ses variétés d’oliviers, dont certaines sont très locales et spécifiques à un terroir précis. Cette richesse se retrouve dans nos produits et participe de la renommée de l’AOP huile d’olive de Provence.
Quelles sont les perspectives d’évolution ?
La particularité du département du Var est que nous avons ici beaucoup d’oléiculteurs amateurs ou retraités, ainsi que de nombreuses cultures secondaires dans les domaines viticoles. Nos volumes de production à l’hectare sont assez faibles. Avec des cultures plus professionnalisées, les Bouches-du-Rhône restent le premier département producteur. Une des volontés du président de l’interprofession est d’améliorer ce rendement pour avoir une oléiculture plus rentable.
Quid de la récolte 2024 au moulin du Haut Jasson ?
Cette année le rendement est plutôt faible malgré des arbres chargés. C’est assez paradoxal mais c’est pour cela que je préfère parler de litres d’huiles produits à l’hectare plutôt que de kilos d’olives. Selon les années, le coût de production peut atteindre 15 € le litre, voire parfois plus encore. Cela dépend surtout du climat et de la main-d'œuvre dont nous avons besoin. On ne peut donc pas s’aligner sur les prix de la grande distribution. Mais je suis optimiste pour l’avenir. Mon message est que l’oléiculture est une vraie culture, pas seulement une culture d’appoint. Nous avons les moyens de produire davantage et d’en vivre décemment.
Olivier Roux, que représente le marché de l’oléiculture en France ?
Au niveau national, nous produisons environ 5000 tonnes d’huile d’olive par an, principalement dans les départements du Sud et du pourtour méditerranéen. Cela représente à peine 5% de la consommation française. Et encore sur cette production, la moitié environ revient aux récoltants qui apportent eux-mêmes leurs olives au moulin pour les faire transformer. C’est dire que nous sommes vraiment sur un marché de niche !
(photo : Olivier Roux-vice-président de l’interprofession et président du syndicat de l’appellation de Provence)
Quelle est la place et la singularité du département du Var ?
Avec 142 communes productrices sur 153, le Var est le deuxième département oléicole de France en nombre d’arbres. La production atteint 600 tonnes d’huile chaque année et de manière constante. Le département est riche de son patrimoine et de la diversité exceptionnelle de ses variétés d’oliviers, dont certaines sont très locales et spécifiques à un terroir précis. Cette richesse se retrouve dans nos produits et participe de la renommée de l’AOP huile d’olive de Provence.
(photo : Olivier Roux-vice-président de l’interprofession et président du syndicat de l’appellation de Provence)
Quelles sont les perspectives d’évolution ?
La particularité du département du Var est que nous avons ici beaucoup d’oléiculteurs amateurs ou retraités, ainsi que de nombreuses cultures secondaires dans les domaines viticoles. Nos volumes de production à l’hectare sont assez faibles. Avec des cultures plus professionnalisées, les Bouches-du-Rhône restent le premier département producteur. Une des volontés du président de l’interprofession est d’améliorer ce rendement pour avoir une oléiculture plus rentable.
Quid de la récolte 2024 au moulin du Haut Jasson ?
Cette année le rendement est plutôt faible malgré des arbres chargés. C’est assez paradoxal mais c’est pour cela que je préfère parler de litres d’huiles produits à l’hectare plutôt que de kilos d’olives. Selon les années, le coût de production peut atteindre 15 € le litre, voire parfois plus encore. Cela dépend surtout du climat et de la main-d'œuvre dont nous avons besoin. On ne peut donc pas s’aligner sur les prix de la grande distribution. Mais je suis optimiste pour l’avenir. Mon message est que l’oléiculture est une vraie culture, pas seulement une culture d’appoint. Nous avons les moyens de produire davantage et d’en vivre décemment.
Les chiffres de l’oléiculture dans le Var
⮚ 600 tonnes d’huile par an
⮚ 2e département en nombre d’arbres
⮚ 142 communes productrices (sur 153)
⮚ 50 moulins à huile en fonctionnement
⮚ 32 variétés d’oliviers
A savoir : Les bienfaits de l’huile d’olive
Si les habitants du pourtour du bassin méditerranéen ont une bien meilleure protection cardiovasculaire que les autres, la raison n’est pas à aller chercher bien loin… Reconnue pour ses bienfaits sur la santé, l’huile d’olive est un antioxydant qui protège le cerveau humain contre le vieillissement, elle facilite la digestion et agit sur le bon fonctionnement global de l’organisme.
Article - Marc Volpin