Patrice Teisseire, l’homme au mille et un visage.


09 octobre 2023

Le monde du rugby l’a découvert en 1992 au sein de la classe biberon qui a vaincu le Biarritz du grand Serge Blanco en finale du championnat de France. Âgé aujourd’hui de cinquante ans, Patrice Teisseire a réussi à négocier le virage de l’après-rugby : il est aujourd’hui président du Rugby Club Hyères-Carqueiranne-La Crau (RCHCC) et directeur de l'entreprise familiale de fabrications de nougats de Solliès-Pont. 

 

Patrice Teisseire, que retenez-vous de vos années de joueur de rugby  ?

On ne garde que le meilleur ! Et en particulier l’amitié qui me lie depuis plus de trente ans à certains joueurs. Évidemment, les titres obtenus avec le RCT et avec Mont-de-Marsan restent très présents dans ma mémoire, mais je retiens surtout le travail accompli et la chance d’avoir pu réaliser ce parcours. 

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Kinésithérapeute, directeur d’une confiserie à Solliès-Pont et d’une biscuiterie à la Moutonne,  vous jouez à plusieurs postes en même temps ?

La vie nous réserve parfois des surprises. Aujourd’hui, plus clairement, l’entreprise familiale de nougats, la biscuiterie et les vacations comme kinésithérapeute à mi-temps dans une maison de retraite à Toulon, constituent l’essentiel de mon activité professionnelle. 

 

Vous êtes le nouveau président du Rugby Club Hyères-Carqueiranne-La Crau (RCHCC) qui évolue en Nationale, pourquoi avoir accepté ce poste ?

C’est un nouveau challenge, mais ce qui a motivé ma décision, c’est surtout qu’à la tête de l’équipe, ce sont des copains de plus de trente ans comme Manu Boutet, vingt-cinq ans pour Gregory Le Corvec, et vingt ans pour Sébastien Bruno. 

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En cette saison 2023-2024, quels sont les enjeux du RCHCC ?

Ils sont multiples. Tout d’abord un enjeu sportif avec le maintien en Nationale. Le RCHCC

figure au sein de la poule comme le petit poucet, au même titre que Vienne. Avec le collectif

existant et avec notre staff technique très performant, nous devrions atteindre notre objectif et,

pourquoi pas, viser un peu plus haut. Notre centre de formation nous permet de faire grandir nos jeunes grâce à une collaboration et un travail en osmose avec le Rugby Club Toulonnais.

 

Quelle est votre ambition financière ?

Concernant l’enjeu financier, je souhaite, en compagnie des dirigeants, structurer

encore un peu plus le club. Même si la santé financière est bonne, nous devons fidéliser nos

partenaires et continuer de prospecter, convaincre de nouveaux sponsors d’adhérer à notre

projet. Mais je souhaiterais dire que je suis très attaché à l’enjeu humain lequel concerne toutes les catégories évoluant au RCHCC, aussi bien chez les joueurs que chez les dirigeants. Je pense que l’effet coupe du Monde nous permettra d’étoffer encore plus le nombre de nos licenciés. Il faudra tout mettre en œuvre pour les garder et les faire progresser.

 

Quelle est votre vision sur le rugby actuel, amateur et professionnel ?

Le rugby professionnel avance très vite, peut-être même trop vite. Les joueurs sont essorés par le rythme imposé. Malheureusement, le rugby amateur est aussi dans cette spirale. Je ne vous cache pas que tout cela m’inquiète car, pour moi, ce sont des signaux qui montrent que l'on va finir par entrer tout droit dans les travers du football professionnel.

 

Comment arrivez-vous à mener à bien l’ensemble de vos activités ?

Il faut beaucoup d’organisation et j’apprends encore de ce côté-là,  je manque parfois d’organisation mais ça m’oblige à faire un effort pour anticiper très tôt les différentes attentes.