On rencontre, un enfant de la crique, l'auteur toulonnais Remi Baille


29 avril 2024

Rémi Baille est un “moccot”, c’est-à-dire un toulonnais de souche. Il signe son premier roman “Les enfants de la crique”, dans lequel il livre ses souvenirs d’enfance et ses secrets dans la crique de Longo Maï. Var Infos l’a rencontré. 


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Rémi Baille, ce roman trouve son inspiration dans nos décors naturels du littoral varois, comment est né cet ouvrage ?

Il est d’abord né de l’envie d’écrire un livre sur la Méditerranée. Après une première tentative avec un texte court sur une crique dans la revue littéraire L’Allume-Feu que j’ai co-fondé avec des amis, je me suis rendu compte que j’avais besoin d’en dire plus, de raconter et de décrire, c’est comme ça que ce livre est né. 

 

Ils sont nombreux, selon vous, ces enfants de la crique ?

Beaucoup plus qu’on ne le croit ! Je pense qu’il faut prendre la crique comme une métaphore des lieux-refuges. Chacun peut avoir le sien, qu’il soit au bord de la Méditerranée, de l’Atlantique ou au pied d’une montagne. Les enfants de la crique, ce sont également tous ceux qui grandissent en voyant que nos milieux évoluent, alors il y a un enjeu générationnel là-dedans. 

 

Vous êtes né et avez grandi à Toulon, cette ville tient-elle une grande place dans votre coeur ? 

Mes activités m’ont éloigné du Var, mais je reste voisin car je vis à Marseille. Toulon est une ville qui ne se rend pas compte de sa douceur, de sa lumière et je dirais même, en guise de compliment, de sa simplicité. Il y a quelque chose dans l’air, quand on descend le marché du cours Lafayette pour aller sur le port, qui vous intime que tout va bien. J’ai eu la chance de grandir au Faron, avec une jolie vue sur la rade. De chez moi, j’ai toujours eu la vision de la ville dans son entièreté, ce qui m’en donne une affection particulière.

 Ce premier roman, c’est un album souvenir nostalgique, un appel à la réflexion sur l’instant présent ? 

C’est avant tout un roman à tiroirs, traversé par de nombreuses questions. À la nostalgie je préfère la reconnaissance, à savoir se rappeler que l’on a beaucoup de chance de vivre ici. Le livre tient sur une locution provençale « Longo Maï » qui signifie « longtemps encore » et « pourvu que ça dure ». Cette phrase est autant inscrite dans le présent que dans le futur incertain. Et c’est au futur incertain qu’il faut apporter la preuve du présent, à savoir célébrer la vie telle qu’elle est. 

Des criques, il y en a énormément sur Toulon et ses environs… Un coup de cœur ?

Sans hésiter l’Anse Méjean, avec ses escaliers, ses cabanons et les journées où l’on se retrouve autant coupé, que complètement connecté au monde. 







(mettre en illustration l’image du bouquin et en dessous la formule qu’on utilise dans “des livres et nous”, à savoir :

“LES ENFANTS DE LA CRIQUE”

Auteur : Rémi Baille

Genre : Roman

Editions : Le bruit du monde

Au bout du sentier en pente, la crique de Longo Maï, un paradis sauvage. Si la crique est un lieu de passage, elle est avant tout un lieu de vie où se côtoient la fougue des jeunes générations et la sagesse protectrice des anciens. La jeunesse, c’est Nine et Coco qui commencent à s’aimer mais Nine veut découvrir le monde qui se cache au-delà des collines. Elle quitte la crique dans le secret d’une nuit. Mais au moment où les habitants de Longo Maï remarquent son absence, un drame survient au cœur de cet été caniculaire qui pourrait mettre à mal la vie commune.