“Prendre une douche favorise mon inspiration “


06 juillet 2025

Théâtre, chant, danse… l'humoriste varoise Sandrine Sarroche a plusieurs cordes à son arc. La preuve, elle joue dans « Les Brigands », un opéra-bouffe d'Offenbach, mis en scène par Barrie Kosky au Palais Garnier à Paris. Petit entracte entre deux répétitions.

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© Camilla Lamtarrah

Sandrine Sarroche, voilà une nouvelle aventure avec le metteur en scène Barrie Kosky…

Oui et c’est un grand metteur en scène ! Il voulait renouer avec la tradition d'Offenbach, en faisant intervenir des chansonniers, des comédiens pour mettre en valeur ce côté corrosif, se moquant du pouvoir en place. Il a écrit cette pièce qui se passe dans un pays imaginaire entre l'Espagne et l'Italie. Pour jouer le rôle d’un homme, il souhaitait sélectionner une humoriste. Il y a beaucoup de changements de costumes, du travestissement… alors, pour moi, c’est un véritable rêve de petite fille qui plus est, de chanter sur une scène aussi prestigieuse. C’est tout simplement merveilleux.

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© Camilla Lamtarrah

Radio, Télé, scène…et maintenant opéra-bouffe, quel est ton exercice favori ?

D'abord c'est la scène. J'aime être sur scène et quel que soit l'exercice. En ce moment j'ai la chance voire le privilège d'avoir été recrutée pour chanter à l'Opéra Garnier à Paris ! J'ai toujours aimé la scène, et depuis mon enfance. Et cela ne fait que s'accentuer, parce que jouer avec le public, c'est un plaisir incommensurable.

 

Ce qui est drôle, c’est que vous vous destiniez à une carrière d’avocate !

Et oui, j’ai fait mes études de droit à la fac de Toulon, qui était, encore à l'époque, à la Garde. J'ai toujours été attirée par le théâtre, j’en ai toujours fait à l'école, j’ai aussi fait du piano au conservatoire de Toulon, du chant lyrique, l’activité artistique a remplacé l'activité sportive pour laquelle je n’étais guère douée. Mais comme mon milieu familial ne gravitait pas dans cette sphère, c’était compliqué d’oser dire que je voulais faire ce métier. En plus, quand tu es enfant, on essaie toujours de te décourager mais mon idée trottait jusqu’au jour où il faut se rendre à l'évidence :  être juriste, remplir des papiers, des formulaires… ce n'est pas assez pour toi.

Et les débuts en 2007, des débuts politiques…

Oui avec mon premier spectacle qui s'appelait « Je suis Ségolène ». C'était pendant la campagne présidentielle où Ségolène Royale n'a pas été élue et donc il a fallu qu'elle écrive un autre spectacle (rires) ! Lorsque j’étais au collège, en 6ème, j'ai incarné François Mitterrand en classe ! Pourtant je ne suis pas une fan de politique, mais je me suis toujours appuyée dessus pour écrire, mais il y a aussi beaucoup de sociétal dans mes spectacles, des choses personnelles. La politique n'est pas ma seule source d'inspiration, mais c'est un thème assez porteur car tout le monde aime se moquer des hommes politiques, on aime bien se moquer des puissants.

 

J’ai entendu que ton inspiration arrivait en prenant votre douche, c’est vrai ? J’avoue…  avec cette eau qui coule et ce bien-être qui libère le cerveau, il m'est souvent arrivé de trouver des choses pour certains sketchs. Mais bon, n'allez pas dire, non plus, que je prends des douches de 24 heures (rires)

Propos : Conrad EBERHAERD