RCT : Mickaël Ivaldi rêve du Stade de France


05 mai 2025

A 35 ans, Mickaël Ivaldi vibre comme un petit garçon et se sent encore capable de dépanner une saison de plus, si d’aventure Pierre Mignoni le lui demandait. Mais le talonneur reste concentré sur l’objectif Brennus. Sa fin de carrière ? Il ne veut pas y penser car le présent est trop exaltant !

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©rct

Mickaël, comment vous sentez-vous si près de la fin de saison et peut-être même d’une fin de carrière ?

On prend tous les bons côtés. On aime bien chasser. On doit aller chercher la deuxième place. Ce n’est que du bonheur à prendre.

 

Lorsque vous êtes revenu à Toulon, imaginiez-vous en être là aujourd’hui ?

Non, parce que je ne sais toujours pas ce qu’on va faire avec Pierre (Mignoni). Il aimerait,  je pense, me garder au club. On a évoqué des pistes ensemble. Il n’est pas impossible que je prolonge quelques mois en tant que joker ou un peu plus. On verra en fonction de ses attentes. Je reste à sa disposition car à 35 ans, je me sens capable d’aller un peu plus loin même si je dois faire un peu plus attention à la récupération. Et surtout j’ai toujours la pêche. C’est important ça !

 

C’est une fin de carrière presque idéale ?

Oui, c’est magnifique. Que ce soit cette année ou l’année prochaine, je vais finir chez moi, là où j’ai commencé à 14 ans. Depuis que je suis parti, j’ai grandi en tant qu’homme, père de famille. Pouvoir revenir à mes racines est un vrai privilège.

 

Aujourd’hui, le RCT a bien changé ?

Effectivement ça a bien évolué. Même si c’est le « Campus », moi j’appelle toujours le centre d’entraînement, le stade Berg. Mais ce qu’a réalisé le président Lemaître, est extraordinaire pour un club comme le nôtre.

 

Le Brennus, vous en rêvez forcément ?

Oui. J’étais très jeune en 2012 pour ma première finale. L’échec a été dur à vivre, un vrai malheur, mais c’est la loi du sport : parfois c’est toi qui gagnes ! Si on pouvait le ramener à nouveau, ce serait vraiment formidable pour le club et l’aventure humaine. Pour l’instant, on est en bonne position. Mais rien n’est encore fait. En tous cas, c’est bien d’avoir des objectifs élevés. C’est indispensable pour avancer, dans sa carrière comme dans sa vie.

 

Avancer tous ensemble, à 40 joueurs, cela rend-il plus fort ?

Exactement. Pierre a compris qu’il fallait intéresser le maximum de joueurs pour réussir. Que chacun soit prêt à rentrer dans le « game » à tout moment. C’est important pour l’épanouissement de chacun et la vie de groupe. Et cette saine émulation relève nos performances.

 

Êtes-vous satisfait de votre temps de jeu (un peu moins de 500 minutes) ?

Je suis revenu pour jouer… Mais j’ai 35 ans, je peux comprendre les choix des entraîneurs et me satisfaire de moins. J’essaie en contrepartie de commencer à transmettre. Cela me plaît aussi. Surtout la mêlée. Je m’occupe un peu des Espoirs, et même des pros avec Eric Dasalmartini.

 

Un exemple et un mentor ?

Eric Dasalmartini, surnommé « Brique ». Je le connais depuis tout jeune. Il est caché mais bien présent dans le club. Et on peut voir qu’on a une belle mêlée ! j’aime bien son travail. Il est calme, discret, un peu comme moi (rires). C’est lui qui m’a donné le goût de la transmission. Il m’initie un peu aux choses de la mêlée. Je me prépare, mais doucement. J’ai encore quelques matches à gagner…

 

                                                                             Entretien réalisé par Philippe Bersia

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Mickaël Ivaldi

Poste : talonneur, 1,80 m/108 kg

Né à La Seyne sur mer le 20 février 1990

Formé au RCT qu’il intègre dès 2008 et qu’il quitte en 2013

Habite aujourd’hui à Solliès-Toucas

Autre passion : la chanson !

Passé par Montpellier, Lyon et le Stade Français, revenu cette année au club.

Palmarès : international – de 20 ans

Vainqueur du challenge européen avec Montpellier (2016) et Lyon  (2022)