Le domaine du Tian se tourne vers l’avenir


13 février 2023

Niché entre le Plan de la Garde et la Moutonne, le domaine du Tian exploite le mimosa à destination des parfumeurs. Prospère au début des années 2000, l’activité est désormais mise à mal par la concurrence étrangère. Ce qui a poussé Marc Volpin, le propriétaire du domaine depuis sept ans, à développer d’autres secteurs comme les gîtes à la ferme et l’accueil de personnes en situation de handicap et de leurs aidants familiaux. 

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Marc Volpin, comment êtes-vous passé du barreau, vous étiez avocat d’affaires, à l’exploitation d’un domaine ?

En 2015, mon père a pris sa retraite à la suite de problèmes de santé. Au départ, j’ai mis mon métier d’avocat entre parenthèses, et j’ai fini par rendre ma robe de manière définitive, car ce nouveau métier était devenu pour moi, une évidence. Elagage, comptabilité, promotion, accueil des vacanciers, je fais ça depuis que je suis tout petit dans ce domaine qui m’a vu grandir, cette conversion s’est faite de façon naturelle.

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Vous avez pourtant repris des études pour obtenir un DU en éthologie à l’université de Toulon…

Je n’ai jamais vraiment arrêté mes études. Ça me passionne et je pars du principe que nous devons tous constamment réapprendre et questionner nos certitudes. L’éthologie est une science du vivant qui permet d’étudier les animaux et les humains de manière croisée dans leurs milieux habituels. Mon ambition est que la qualité des lieux soit mise au service des échanges. Et rien de mieux pour les développer que la présence et le contact avec les animaux, quels qu’ils soient, et peu importe leur nombre, à condition de respecter les espaces pour éviter la propagation de maladies. Le bien-être animal est au cœur de l’activité et permet d’initier des prises de conscience au bénéfice de tous.

Ce cadre calme, verdoyant et animalier accueille des enfants atteints de troubles du spectre autistique. Comment abordez-vous ce travail ?

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L’enfant autiste présente des difficultés d’accès aux conventions sociales, ce qui l’empêche d’adapter son discours et son approche en fonction de son interlocuteur. Il s’exprime donc de la même manière envers tout le monde. L’objectif est donc de vérifier si le lien créé avec le poney, qui est un outil thérapeutique reconnu et de nature plutôt impassible, déclenche des réactions d’attachement particulières. La maison de répit Belle Etoile, rattachée à l’Adapei Var-Méditerranée, a apporté son concours à l’occasion de prises de vues réalisées début décembre. Cela servira de base à un travail de mémoire doublé d’une présentation publique à l’université de Toulon au mois de juin prochain.