09 novembre 2025
Depuis 1949, la Confiserie Azuréenne est au cœur de Collobrières, capitale varoise de la châtaigne. À la tête de cette institution, Alexandre Corsiglia perpétue un savoir-faire artisanal unique et fait rayonner la crème et les marrons glacés du village jusqu’au Japon. Quand la passion amène un produit emblématique du terroir varois au succès.
Sur la photo: Alexandre Corsiglia ©Conrad Eberhaerd
Alexandre Corsiglia, rappelons l’histoire de la Confiserie azuréenne ?
Elle est née en 1949 à Collobrières. Au départ, le site abritait une fabrique de bouchons en liège et en chêne. Lorsque le plastique a remplacé ces matériaux, il a fallu trouver une nouvelle voie pour valoriser les ressources locales. La châtaigne s’est imposée naturellement, et la confiserie est née de cette reconversion réussie.
C’est la réussite d’une équipe…
Nous sommes une dizaine de salariés permanents, auxquels s’ajoutent nos partenaires castanéiculteurs qui nous livrent leurs récoltes au fil de la saison. Chaque fruit compte. Par exemple, pour obtenir un kilo de marrons glacés, il faut environ deux kilos de châtaignes brutes. Rien n’est perdu : les brisures servent à fabriquer nos glaces ou nos pâtisseries. C’est un vrai travail d’artisanat et d’équilibre.

Quels sont vos produits phares ?
Nos trois incontournables : la crème de marron artisanale, fabriquée dans nos ateliers, la glace au marron, très appréciée dès les premiers frimas, et bien sûr le marron glacé, notre produit d’exception, symbole de tradition et de gourmandise.
Ces produits séduisent-ils toujours les jeunes générations ?
Oui, sans aucun doute. Le marron, c’est un goût de tradition, de saison et de famille. Il revient sur le devant de la scène dès l’automne, quand les feuilles tombent et que les châtaignes roulent au sol. C’est un produit qui traverse le temps et continue de plaire, des plus jeunes aux plus anciens.
La Confiserie azuréenne rayonne bien au-delà du Var…
Effectivement. Nos produits sont présents au Bon Marché à Paris, mais aussi à l’international, notamment au Japon, où un importateur passionné distribue notre crème de marrons de Collobrières auprès de grands chefs et pâtissiers de Tokyo. C’est une grande fierté de voir ce savoir-faire varois reconnu dans le monde entier. La châtaigne, c’est notre or brun !
Pour les curieux, votre site internet nous dévoile votre histoire et pas seulement…
Notre site raconte l’histoire de la confiserie, mais aussi celle de la châtaigne de Collobrières : la différence entre marron et châtaigne, la culture, la greffe, les traditions locales. C’est aussi une boutique en ligne pour ceux qui ne peuvent pas venir à la fête, avec une livraison directe à domicile.

Qu’est-ce qui fait, selon vous, le succès de la fête des châtaignes et de votre entreprise ?
Je pense que c’est une combinaison de plusieurs facteurs : le professionnalisme des artisans, la bonne organisation portée par la mairie et les bénévoles, et surtout la convivialité. L’automne offre des conditions idéales : une belle météo et une vraie envie de partager un moment en famille. Tout cela crée une atmosphère unique qui contribue au rayonnement du village et de nos produits.
Propos : Conrad Eberhaerd



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