Jérémy Ferrari présente son spectacle "Anesthésie générale" à Solliès-Pont.


06 juillet 2023

Deux ans d’écriture et au final, une belle réussite. Depuis trois ans, Jérémy Ferrari cartonne avec «Anesthésie générale», un spectacle sur les dérives du système de santé.  L’humoriste est l’invité du Festival du Château, à Solliès-Pont, attention ça pique ! 

« Anesthésie générale » est née comment et pourquoi le thème de la santé ? 

« On sent que le public s’interroge sur ces questions, se préoccupe de leur santé, de ce qu’ils mangent aujourd’hui et on ressent une situation qui se dégrade. J’ai écrit ce spectacle à l’issue d’une période personnelle très compliquée, en sortant de cure de désintoxication, et en réalisant un parcours psychiatrique qui m’a permis de m’en sortir, ce spectacle était pour moi une évidence. »

 

Quand vous croisez du personnel de santé, ça se passe comment ?

« Ils sont très heureux, ce spectacle est très engagé et dérangeant. Du coup c’est un exutoire pour les autres (rires), malgré la surenchère j’essaye de mettre du fond, ça reste un spectacle d’humour. Je passe plus de temps à travailler le sujet plus que les vannes, j’aime informer et bousculer le public. C’est un spectacle très dense  qui a demandé plus de deux ans et demi d’écriture, avec l’épisode COVID, un thème que j’étais bien sûr obligé d’inclure. De tous les spectacles précédents, celui-ci joue encore plus sur les émotions.»

 

Un spectacle de 3 heures c’est assez rare, sûrement plus compliqué, plus physique... Comment arrivez-vous à garder le spectateur attentif jusqu’au bout ? 

« Oui je vais mourir de fatigue (rire) je ne le referais plus ! Il me reste 35 dates sur ce spectacle et je vais les faire, mais c’est trop physique, fatiguant. Là j’ai enchaîné des mois à Paris et ça devient très dur quelquefois. Il m’arrive de couper un peu, sur scène on y va au feeling, pour moi ce spectacle est un puzzle. Il avait été testé auprès de mes amis, mes proches, et comme il fonctionnait bien, j’ai l’ai maintenu comme cela. »

 

Le prochain thème que vous aimeriez aborder sur scène ?

« Je pense que j’aborderai l’écologie ou l’éducation, ce sont ces deux sujets qui me viennent à l’esprit et qui sont dans l’urgence sociale. Pour l’écologie, je pense que c’est très compliqué pour le public de démêler le vrai du faux, on culpabilise beaucoup les gens. Moi je suis un vrai amoureux de la nature, je suis chaque année dans le Verdon depuis l’âge de cinq ans, et quand j’ai vu il y a quelques mois, l’état des gorges, ce manque d’eau, ces arbres gris, j’ai vraiment eu peur. Je ne suis pas moraliste mais j’ai envie de dire des choses et les partager avec mon public. »

 

On vous classe souvent comme un « maître » de l’humour noir ! 

« J’étais le petit prince de l’humour noir et aujourd’hui, je suis devenu le maître (rire) ! Blague à part, c’est très flatteur, mais ce qui me gêne un peu c’est qu’on ne peut pas résumer ce dernier spectacle à simplement de l’humour noir. On provoque, on agace, on est absurde mais on dit bien d'autres choses et le public réticent serait séduit si on laisse  une chance au spectacle… Cela dit, il peut être rassuré car cette tournée cartonne ! »

 

Votre étape dans le sud, vous permet-elle une pause varoise ?

« Pour tout vous dire, je passe tous les mois d'août, depuis trente ans, dans le Var. Donc voilà, je loue une maison, je pose mes valises, je prends ma voiture, je fais mes dates, je file dans le Verdon et je me repose dans cet espace magnifique. »

Jérémy FERRARI sera le 29 juillet, au Festival du Château à Solliès-Pont.

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