Jean-Louis Andréani : « Mettre l'Espace Tisot au cœur de la culture métropolitaine »


05 mars 2023

Directeur du pôle culture et patrimoine à la Seyne-sur-mer, Jean-Louis Andréani est aussi programmateur de l'Espace Tisot qu'il veut faire rayonner dans la métropole toulonnaise, à travers une ambition : la culture pour tous.

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Votre parcours vous ramène aujourd'hui à votre ville d'origine, la seyne-sur-mer, c'est un retour aux sources ?

Oui, oui... et j'en suis content. C'est un peu comme si je bouclais un chemin que j'ai entamé il y a une quarantaine d'années. Un chemin passé entre autres par Paris, Six-Fours avec les Voix du Gaou, puis La Seyne qui était enracinée au fond de mon cœur.

 

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Qu'est-ce-qui vous a amené à la direction artistique ?

J'ai commencé par apprendre le piano classique à l'école municipale seynoise. Puis je me suis mis au chant pour combattre ma timidité. J'ai connu de belles expériences : enregistrement dans un studio londonien, collaborations avec des groupes musicaux en vogue... mais quand je présentais mes chansons, je faisais la promotion des autres... c'est comme ça qu'on m'a proposé de devenir directeur artistique à Paris. Mon premier retour à la Seyne-sur-mer était le concert des libertés puis le grand projet des Voix du Gaou à Six-Fours-les-plages.

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Les Voix du Gaou, c’est plus de 10 ans de votre vie…

Oui nous avons proposé 255 concerts en dix ans d’existence. J’ai vécu l’arrêt  du festival comme le départ d’une fiancée. Mélancolie, nostalgie mais aussi une pointe de fierté puisque ça reste un excellent souvenir dans la tête des gens.

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Parlez-nous de votre nomination à la tête de la direction Culture et Patrimoine seynoise ?

C'est le fruit du hasard... J'ai œuvré pour la survie du journal Nice-Matin, puis on m'a proposé d'organiser des évènementiels pour le journal. En parallèle, par amour pour la cité seynoise, j'ai participé à la programmation de l'espace Tisot. A l'arrivée de la nouvelle municipalité, la place de directeur de pôle culture et patrimoine était vacante. On m'a poussé à proposer ma candidature et je ne le regrette pas aujourd'hui.

 

Le projet Tisot vous tient à cœur ?

Pour moi, cet espace est un écrin au cœur du quartier Berthe. Cette cité est un village et j'ai voulu  mettre en avant ses belles couleurs auprès de sa population, une culture sans frontières. A l'époque du Gaou, mon rêve était de mettre sur scène Charles Trénet et le lendemain Noir Désir... cette philosophie est présente dans la programmation de l'espace Tisot. Je veux casser les codes, faire en sorte que toutes les populations se rencontrent et se rendent compte de leur ressemblance. La première étape était de faire de ce lieu, un lieu de spectacle avant de développer d'autres aspects.

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C'est justement la deuxième phase du projet ?

Nous devons maintenant poser un label : La Seyne, Terre de résidence. Nous proposons des résidences artistiques pour montrer que la ville n'est pas telle que certains la présentent. Au-delà de la salle de spectacles, nous bénéficions d'un studio  équipé haut de gamme en audio et vidéo avec 4 caméras. On peut enregistrer du philharmonique, du symphonique, c'est énorme ! Nos équipes sont performantes, nos ingénieurs du son sont résidents et donc très disponibles et la salle est rapidement modulable pour passer de 250 personnes assises à 600 debout.  La hauteur de plafond est idéale pour les tournages. Cette partie du projet démarre maintenant et ce sera la deuxième page de la montée en puissance de la salle.

 

C'est-à-dire ?

Notre ambition est de faire de l'Espace Tisot, une salle polyvalente pour des spectacles, des ateliers  de pratique artistique qui accueillent aujourd'hui près de 700 personnes, et un lieu de création pour accompagner les artistes locaux, régionaux et même nationaux car nous avons déjà des propositions. Le but est d'identifier le lieu pour les populations et les artistes, et lui donner une place culturelle dans la métropole toulonnaise. 

 

 

 portrait (1).jpg (2.50 MB)Dominque Baviéra : adjoint au Maire, délégué à la politique culturelle :

« Tisot s'inscrit dans une dynamique culturelle globale »

Malgré les deux années de pandémie, la politique culturelle a été fructueuse.

- Redynamisation du Centre culturel Tisot avec l'installation du studio

d'enregistrement et mise en place d'une  programmation tout public, accompagnée d'une programmation hors les murs.

- Refonte de l’École Municipale des Beaux-Arts avec la création d'un appartement accueil pour les résidences d'artistes et une ouverture des cours le samedi matin,

- Remise en place de la classe Prépa pour l'accession des élèves aux écoles diplômantes, et mise en place d'une politique de résidences d'artistes (près de 200 depuis 2020) ainsi qu'une mise en valeur de la Galerie le Pressing avec une nouvelle orientation artistique.

- Création de Galeries d'art : Galerie de l'Office, Galerie Pouillon, Galerie Hoche, refonte

de la Galerie Le Pressing et mise en place du nouveau musée de Balaguier, avec la création d'un jardin de sculptures.

- Programmation de nouvelles opérations extérieures (culturelles ou festives) tout

public du type : Bonaparte, Mini-Fest, Couleurs Urbaines, Festival d'art de rue, Les Journées

Italiennes...

- Acquisition du Café-Théâtre la 7ème Vague, mise aux normes de sécurité et pérennisation

des activités, alors que ce dernier devait être fermé.

- Mise en place de projets en partenariat avec le milieu associatif et partenaires