En tribune avec Eric Champ, supporter du Rugby Club Toulonnais


02 février 2023

Depuis le début de la saison, les résultats des Rouge et Noir ne sont pas ceux espérés par les supporters. Formé à La Valette, Éric Champ, le troisième ligne, véritable figure emblématique du seul club qu’il ait connu après sept saisons à défendre le brin de muguet et les couleurs Rouge et Noire, nous apporte son avis éclairé sur la situation actuelle.

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L’ex international fort de 42 sélections (1985-1991), deux titres de champions de France (1987-1992) et une présidence (2003-2006) n’est pas du genre à manier la langue de bois.

Depuis plusieurs saisons le RCT ne dispute plus de phases finales, quelle est votre sentiment ?

« Quel dommage pour les joueurs, pour le club, les supporters, la ville et la région. Disputer des phases finales, cela représente vraiment le miel de notre sport. C’est l’opportunité de faire briller les yeux des passionnés de l’ovale. Ces derniers n’hésitent pas à casser leur tirelire pour nous suivre dans notre quête du titre. Il n’y a qu’à voir l’engouement suscité lors des déplacements aux quatre coins de la France »

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Quelles sont pour vous les fragilités de l’équipe ?

« Je n’ai aucune explication tangible. Je sais par contre qu’une équipe est constituée de grands joueurs. Au niveau de l’effectif, l’absence de sélectionnés, de blessés consolide le groupe. Cependant, avoir une très belle équipe sur le papier est-ce suffisant pour faire rêver ?  Il y a aussi d’autres paramètres que je ne maîtrise pas forcément qui peuvent entrer en compte »

 

Comment définiriez-vous le tandem Pierre Mignoni-Franck Azéma ?

« Comme je l’ai dit précédemment, je crois fermement en les joueurs. Au RCT nous avons deux hommes forts qui connaissent parfaitement leur métier. Le talent de Pierre Mignoni associé à la connaissance de Franck Azéma représentent de sérieux atouts à la disposition du club. »

 

A quel joueur actuel vous identifierez-vous ?

« Aucun, car on ne parle pas du même sport que celui pratiqué durant ma carrière. L’époque a changé, l’environnement est différé, la façon d’appréhender l’est aussi. Il ne faut surtout pas mettre en opposition ces deux mondes du rugby. De nombreux changements sont intervenus notamment en matière de préparation. La pratique du rugby à haut niveau est maintenant un vrai métier. »

Que manque-t-il au RCT pour retrouver les sommets ?

« Pas grand-chose. Par contre, il faut impérativement s’appuyer sur la stabilité au niveau de l’effectif. A mon époque, il était très courant que les joueurs effectuent la totalité de leur parcours sportif dans un même club. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas avec les nombreuses sollicitations professionnelles dont ils font l’objet. Avec un collectif étoffé, en gardant l’ossature actuelle et en incorporant des jeunes de qualité, le RCT pourra tirer son épingle du jeu. »

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