Didier Brémond : « Nous sommes en train de réussir notre pari »


07 février 2023

Maire de Brignoles et président de l’Agglomération Provence Verte, Didier Brémond et ses équipes s’activent pour redonner du tonus au territoire, favoriser l’installation de nouvelles entreprises, créer des emplois et attirer de nouveaux habitants.

Comment se porte l’emploi en Provence Verte ?

Concernant le taux de chômage, la Provence Verte se situe au niveau du département et de la région. Nous créons plus d’emplois ici qu’ailleurs. Mais notre situation est particulière car une grande partie de la population active de l’ouest travaille sur les Bouches-du-Rhône, et lorsqu’une entreprise ferme à Marseille, les demandeurs d’emploi sont aussitôt inscrits en Provence Verte. On l’oublie trop souvent.

 

A quoi devez-vous ces résultats ?

Tout d’abord, à un tissu économique dynamique. Il suffit de regarder les zones d’activité, comme celle du chemin d’Aix à St-Maximin, des Consacs ou Nicopolis, la plus importante de l’agglomération, avec pratiquement 3500 emplois. Fin 2024, elle en comptera près de 4500, avec l’installation d’une entreprise de grande distribution. Ensuite n’oublions pas la réunification des hôpitaux de Brignoles et du Luc qui représente 1100 emplois. Brignoles est la seule commune de l’agglomération où, chaque matin, on compte plus d’entrants que de sortants !

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Combien d’installations d’entreprises avez-vous enregistrées ces dernières années ?

De 2018 à 2021, ça a été énorme ! J’en oublie sûrement mais parmi les grandes sociétés qui se sont installées, il y a le groupe Peyrassol qui a créé une unité d’embouteillage à Nicopolis en réunissant tous ses domaines : le château Minuty, le groupe Daziano et ses 150 salariés.

 

Les crises, sanitaire puis énergétique, ont-elles impacté ces entreprises ?

Concernant la crise sanitaire, les chefs d’entreprises me disent ne pas l’avoir ressentie. Nous avons essayé de les accompagner dès le début, avec la création d’un guichet unique et des distributions de masques. Pour la crise énergétique, nous n'avons pas assez de recul mais je pense que si des mesures fortes ne sont pas prises, elle laissera des traces. 

 

Des terrains sont-ils encore disponibles pour l’accueil de nouvelles entreprises ?

Il nous reste 7 à 8 hectares sur Nicopolis, mais on a travaillé sur le Plan Local d’Urbanisme pour créer 60 hectares de nouvelle zone. Aujourd’hui, je peux affirmer que Brignoles est une commune qui compte dans le département et la région. Nous avons d’ailleurs des demandes d’entreprises qui choisissent Brignoles et que l’on n’avait pas, il y a quatre ou cinq ans.

 

Quel secteur d’activité souhaitez-vous prioriser ?

Refuser l’installation d’une entreprise, c’est difficile. Mais on peut réfléchir à ce que l’on veut. Mon objectif était de créer rapidement de l’emploi sur le territoire. C’est ce que l’on a fait et qu’on continue de faire. Mais on réfléchit à une zone qui pourrait, entre Nicopolis et le golf, devenir un mini Sophia Antipolis, avec l’arrivée d’entreprises plus orientées vers les  nouvelles technologies et la recherche. 

 

Comment rendre le territoire plus attractif ?

C’est un tout. Si les chefs d’entreprises de taille importante nous disent qu’ils ont des gens prêts à venir travailler ici, mais qu’ils ne trouvent ni logement, ni possibilités de rendre leur vie familiale agréable, c’est un problème ! Le plan d’action Cœur de Ville de Brignoles est étroitement lié à l’économie. Aujourd’hui certains chefs d’entreprise travaillent ici mais vivent à Aix ou dans le sud du département. En développant des logements de qualité en collectif ou en individuel, nous espérons qu’ils resteront chez nous.

 

Comment y parvenir ?

Nous souhaitons créer 700 logements sur Brignoles pour accueillir 1500 nouveaux habitants dotés d’un pouvoir d’achat, afin de relancer notre économie locale. Création d’un cinéma, projet de théâtre, développement de l’hôtellerie de luxe, plus de parkings, nous réfléchissons à tout ce qui pourrait accélérer l’arrivée de nouveaux commerces en centre ville, et on se dit qu’on est en train de réussir notre pari.