CHITS : Plus de service ambulatoire et de technologies de pointe


01 janvier 2024

Nommé il y a 2 ans et demi, à la direction CHITS de Toulon-La Seyne et du centre hospitalier de Hyères, Yann Le Bras doit faire face à un contexte inflationniste difficile qui ne doit pas empêcher ses établissements de poursuivre leur marche vers la modernité. Interview.

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Yann Le Bras, faisons d’abord un état des lieux de l’activité du CHITS…

Le Centre Hospitalier Intercommunal Toulon-La Seyne est un hôpital de référence pour notre département avec ses différentes missions : le soin que nous assurons aussi pour des établissements voisins dont le plateau technique est moins développé, la prévention à travers les actions menées auprès des patients ou du public, et la recherche portée par la Direction de la Recherche et de l’Innovation (DRCI) de territoire implantée au CHITS et qui travaille avec et tous les hôpitaux publics du Var.

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Hopital Sainte-Musse à Toulon (photo DR)

Comment jugez-vous l’offre de soins actuelle ?

A mon sens, elle est organisée de manière cohérente sur le territoire. Sainte-Musse regroupe la chirurgie, la maternité et les soins dits « critiques » (réanimation, soins intensifs) et/ou requérant un plateau technique de pointe, comme en cardiologie interventionnelle ou encore en médecine nucléaire. L’hôpital seynois est un site de proximité qui assure l’accueil des urgences, les Soins Médicaux de Réadaptation (SMR), la médecine polyvalente, une activité de dialyse médicalisée et les soins psychiatriques. Les deux établissements sont complémentaires.

 

Ces hôpitaux sont-ils encore attractifs au moment où l’on connaît une pénurie de personnels ?

Le défi de l’attractivité médicale et non médicale est important car les ressources humaines sont la première richesse de l’hôpital. La qualité et la continuité des soins en dépendent. Le CHITS a la chance d’être un établissement attractif, du fait de sa taille, de la diversité de ses activités et de son positionnement géographique.

 

Le contexte économique actuel pèse-t-il sur l’équilibre financier ?

L’augmentation des dépenses d’énergie pèse sur notre équilibre économique d'autant plus que les règles budgétaires ont évolué depuis la crise sanitaire, et que les tarifs ne sont toujours pas stabilisés. Les salaires ont été revalorisés ces dernières années, ce qui est une excellente nouvelle pour l’ensemble des hospitaliers, mais toutes les dépenses n’ont, à ce jour, pas été totalement compensées.  

 

Quelles évolutions pour 2024 ?

Du côté des soins, les prises en charge sont de plus en plus courtes et ambulatoires, c’est-à-dire à la journée, aussi bien en chirurgie qu’en médecine. Cette évolution est favorable pour le patient comme pour l’hôpital, mais pose la question du problème de sa valorisation financière.

 

Concernant les innovations techniques…

Notre bloc opératoire recourt de plus en plus aux robots chirurgicaux de dernière génération pour des interventions moins traumatisantes pour les patients et réduisant les durées d’hospitalisation. En imagerie, un scanner bi-énergie arrivera cette année, ce qui améliorera très fortement la résolution et la rapidité des examens tout en optimisant les doses de rayons et les produits injectés. En médecine nucléaire, nous nous appuyons sur le TEP-scanner numérique pour la recherche de tumeurs en oncologie. En biologie, la chaîne de traitement des prélèvements est entièrement automatisée, l’Intelligence Artificielle nous aidera sur bien des points et sur des secteurs moins visibles comme la logistique, nous avons mis en place un projet de transport par drones.

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Légende photos INAUGURATION UAMJ - de gauche à droite : M. LE BRAS, directeur général de l’établissement ; M. Sébastien MONIE, directeur départementale de l’ARS PACA, Mme Josée MASSI, maire de Toulon et présidente du Conseil de surveillance ; Jean-Michel HORNUS, directeur adjoint de la direction départemental de la Sécurité (derrière Mme le Maire), Samuel FILNIEZ, procureur de la République, Jean-Louis MASSON, président du Conseil départemental du Var

Que souhaitez-vous à nos lecteurs pour 2024 ?

Comme j’aurai l’occasion de le souhaiter à l’ensemble de nos professionnels début janvier, des vœux de santé tout d’abord, car nous sommes bien placés pour savoir que la santé conditionne tout le reste !

Les chiffres clés du CHITS (source 2022)

Total : 80 310 séjours (dont 51 989 d'une durée de 1 ou 2 jours)

Médecine : 64 539

Chirurgie : 10 478

Gynécologie obstétrique : 5 293 

107 894 passages au service d’accueil des urgences (83 838 passages à Toulon et 24 056 passages à La Seyne)

Personnel :

Médical : 358

Internes : 103

Non médical : 3674