30 septembre 2024
Christophe Serrano a quitté son emploi de responsable commercial pour s'engager pleinement dans l'univers de la photographie. Photographe par passion, par vocation, ce varois a créé un organisme pour former au métier de photographe professionnel.
Christophe Serrano, pourquoi cette passion pour la photographie ?
J'ai toujours aimé la technologie et l'art. J'adorais dessiner quand j'étais plus jeune et la photo s'est naturellement imposée à moi comme un outil technologique et artistique. J'ai beaucoup travaillé dans le domaine de la mode qui permet de sortir des sentiers battus et d'être original. C'est une approche éditoriale que j'ai ensuite adapté aux mariages. J'ai été publié à de nombreuses reprises dans des magazines de mariages étrangers, puis classé plusieurs fois dans des top 10 français et européens. Aujourd'hui ma clientèle est à 90% luxe et étrangère, aux Etats-Unis principalement.
Comment avez-vous gravi les échelons ?
Comme dans chaque métier, il faut comprendre qui sont les interlocuteurs, les "personnaes", et être cohérent avec sa cible. Culturellement, un américain va se marier en costard noir par exemple. Il a aussi besoin de se reconnaître dans les images que je réalise et se sent en confiance lorsqu'il voit que je couvre des mariages qui ressemblent à ceux qui le font rêver dans les magazines. Il n'y a pas de vrai photographe, Il y a des gens plus doués que d'autres, et certains apportent une expérience, un savoir-faire et un savoir être qui leur permettent de gravir les échelons.
C'est ce que vous inculquez dans votre centre de formation ?
Mes formations pour photographes ont pour but de se créer un portfolio et comprendre comment monter en gamme. Pour moi, c'est important de partager son savoir. Depuis que je fais de la photo, bon nombre de mes confrères m'appellaient pour me demander un conseil, certains m'ont demandé si je pouvais leur dispenser une formation. C'est comme ça que j'ai créé cet organisme.
Justement, comment se déroulent ces formations ?
J'ai mis en place par exemple des formules de workshop de 4 jours qui se déroulent en Provence, à Paris, en Italie... On met en scène des mannequins, on monte des décors et on apprend à obtenir un style magazine. J'organise également des conférences, des formations techniques et commerciales sur les stratégies de tarifs, de communication, de développement de sites web et des réseaux sociaux... En présentiel, en ligne ou en cours et coaching individuel, cette activité de formation représente 50% de ma vie professionnelle.
Comment se porte le métier de photographe ?
Le métier de photographe vit de gros changements, mais, dans le haut de gamme, on peut tirer son épingle du jeu. Par contre, c'est beaucoup de pression et beaucoup de travail, plus que la normale, alors il faut aimer ce qu'on fait.
C'est aussi un métier connecté ?
La preuve, je suis ambassadeur pour une IA (Intelligence Artificielle) très performante. Elle est allemande et permet à nos logiciels de bouger les curseurs de contraste, les couleurs, l'exposition... Les gens achètent mes préréglages aidées de l'IA et retouchent les photos comme si c'était moi qui le faisait.
Pour conclure, quel reportage photo vous a laissé un immense souvenir ?
Un mariage au Sud de Miami avec un couple incroyable, ambiance exotique, beauté des décorations, une île privée, sable blanc, palmier et 30 degrés en plein mois de mars... C'était incroyable.
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