Giol : Un nom, une marque, une success-story.


06 octobre 2025

Plusieurs fois récompensé au salon agricole pour la qualité de ses huîtres, Jean-Christophe Giol est la vitrine de la conchyliculture varoise. Mais pour lui, c’est surtout une question de passion qu’il cultive depuis plus de vingt ans, en famille.

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Jean-Christophe GIOL - ©varinfos

Comment a commencé l’aventure des établissements Giol ?

C'est une aventure à deux, avec mon épouse Sandra. Nous étions pêcheurs d'oursins à Nice et avec la raréfaction de l'espèce, on s’est lancés dans les coquillages suite à une rencontre avec Francis Cenatiempo, un ami de mon papa. qui a souhaité transmettre son parc à moules au moment de sa retraite. C’est ainsi que l’aventure a débuté… en 2004.

 

La mer est inscrite dans vos gènes ?

Oui,  je suis vraiment un amoureux de la mer, aussi bien la pêche que la plongée sous-marine, l'apnée… tout ce qui touche au monde marin. Notre activité est la seule agriculture au monde où on ne rajoute aucun produit additionnel. Ici, tout pousse avec le milieu marin, on travaille en harmonie avec la nature, dans cette baie, qui est d'ailleurs la première à avoir commencé l'activité conchylicole en Méditerranée.

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Une journée type avec vous, ça se passe comment ?

Comme tout paysan en général, ça commence de très bonne heure le matin ! (rires). En plein été, on démarre aux alentours de cinq heures du matin pour récolter les coquillages dont on a besoin. A terre, nous mettons en marche nos machines exclusivement pour les moules car pour les huîtres le travail se fait à la main.


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Quel regard portez-vous sur vos  multiples récompenses ?

Dans cette baie ouverte à la Méditerranée, et c’est un atout, on fait vraiment des huîtres atypiques. Cela fait dix ans qu'on est récompensés au Salon de l'Agriculture de Paris et nous sommes les premiers à avoir été primés dans cette baie. Cette année, on a même été couronnés par le prix d'excellence. Notre première médaille date de 2017 et les grands chefs se sont intéressés à nous. Notre entreprise n’a aucun commercial, et nous n’avons jamais démarché.

 

La production de moules est-elle saisonnière ?

Oui, bien sûr, contrairement à l'huître, parce que maintenant on en mange toute l'année ! A la limite, on en consomme plus l'été que l'hiver. Pour la moule, la période commence vers le mois d'avril-mai, où elle commence vraiment à se remplir et chaque année notre production est écoulée durant le mois d'août

 

La qualité de l’eau a-t-elle une influence sur la production ?

Oui et on doit cette qualité de coquillages au contrat de baie. Sans lui, je pense qu'on n'en serait pas là aujourd'hui. Gilles Vincent a énormément fait pour nous, il continue d'ailleurs à nous épauler au quotidien dans tous les combats qu'on mène,  ça nous a vraiment aidé à pérenniser l'activité dans la rade.

 

Le changement climatique a-t-il un effet perceptible sur votre activité ?

Oui, bien sûr ! On n'a jamais enregistré des températures aussi hautes et aussi tôt dans l'année. Avec des températures records en mai et juin, j’étais inquiet mais heureusement qu’on a eu le mistral au mois de juillet qui nous a évité de gros dégâts.

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Quelle est votre capacité de production annuelle ?

Cette année pour les huîtres, je pense qu'on va dépasser les 120 tonnes. Pour nos moules, 2024 à été une année de récolte difficile, je pense qu'on va faire à peu près 200 tonnes.

 

Avez-vous constaté des évolutions dans les habitudes de consommation ?

Les moules ont toujours été un produit d'appel pour les restaurants, parce que c'est un produit accessible à tous et qu’on a du mal à valoriser contrairement à l'huître. Maintenant on observe une vraie demande, on le voit d'ailleurs avec nos exportations au niveau national.

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Votre entreprise reste-t-elle familiale ?

On espère ! (sourire). Notre fils est avec nous depuis le début. Ma fille aînée préfère s’orienter vers des études de droit mais avec mon épouse, on est trois à travailler pour cette entreprise… une entreprise véritablement familiale, je crois qu’on peut le dire !

Propos Conrad EBERHAERD

photo couv- Dans les parcs-@MarieTabacchi