“Générations Toulonnaises” pour réfléchir à l’avenir de Toulon


01 mars 2025

A un an des élections municipales à Toulon, Michel Bonnus lance “Générations Toulonnaises”. Le sénateur LR du Var ne se positionne pas (encore) comme candidat mais espère peser sur les échéances électorales. Politique, santé… Il mène actuellement un combat sur tous les fronts.

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Michel Bonnus - sénateur du Var (crédit photo - varinfos)

Michel Bonnus, “Générations toulonnaises” est un mouvement ? Un comité de soutien à votre candidature ?

Aujourd'hui, on ne parle pas de candidature. Générations toulonnaises date de 1993 et le mouvement a été réactivé pour devenir une cellule de réflexion sur la vie de la commune. Cela comprend la sécurité, les commerces, la mobilité, la culture… pour identifier les valeurs ajoutées à mettre en place sur la ville de Toulon. Nous réunissons des responsables associatifs, des commerçants, des policiers, du personnel de santé mais aucun élu, c’est ma volonté. Nous avons dépassé les 650 adhérents en 3 mois, j’espère arriver à 800 dans 2 mois, c'est très positif. 

 

Ce n’est pas déstabilisant pour l'équipe municipale en place ?

Ma volonté, c'est que l'équipe actuelle travaille tranquillement. On a toujours fait appel à moi pour les campagnes, j'ai toujours répondu présent. Je le répète, je ne suis pas candidat mais il faut travailler pour Toulon. J’ai toujours été aux côtés de la ville mais je souhaite surtout rester dans ma famille politique, celle des Républicains. Je suis ouvert à tous, sauf aux extrêmes.

 

Justement, comment les LR digèrent-ils le départ d’Éric Ciotti ?

Après cette annonce brutale, j’étais prêt à démissionner, à tout abandonner. A l’époque, le président du Sénat et Bruno Retailleau, un homme d’engagement dont le discours n’a pas varié, m’ont demandé de rester. Aujourd’hui le parti a pris près de douze points et auprès du gouvernement actuel, on va pouvoir travailler plus efficacement pour jouer nationalement les premiers rôles et vaincre le Rassemblement National.

 

Le RN et Jordan Bardella ont donné les clés de la ville toulonnaise à Laure Lavalette, qu’en pensez-vous ?

Moi, je ne méprise personne. Il arrive, il annonce, il repart. Jordan Bardella fait son travail et je n’oublie pas qu’un Toulonnais sur deux a voté Rassemblement National aux présidentielles, c'est quand même significatif ! Il veut que sa candidate soit présente aux municipales mais moi, je ne m'occupe pas de l'adversaire et c’est ce que j’ai appris dans le sport. Je suis fils de commerçant, commerçant moi-même, avec près de 9 entreprises à Toulon. Ce qui est sûr, c’est que l’engagement politique et donc citoyen est dans mon ADN. Au fond, travailler pour sa ville est tout simplement passionnant !

 

Un mot sur votre état de santé, vous avez publiquement révélé que vous étiez atteint d’un cancer… Pourquoi ?

Je sentais que l’annonce allait m’échapper quand j’ai appris qu’un journaliste avait été contacté par une personne pour l'informer que je ne passerai pas l’hiver. Mes amis aussi me posaient des questions… du coup, j’ai décidé de l’annoncer. J'ai été touché dans mon être parce que je ne pensais pas en arriver là, mais je n’ai aucun sentiment de vengeance sur qui que ce soit, même si j'ai été déçu et attristé par certains. Mes traitements ont été efficaces. Les résultats sont excellents selon mon médecin et je continue à me battre.

 

Faisons de la politique fiction, que feriez-vous si vous étiez aux commandes de la ville ?

Un maire doit être responsable de ce qui se passe dans sa ville. Quand je vois plus de 37% de chômage, une insécurité quotidienne dans les quartiers de mon canton, je prends cela comme un échec. Aujourd’hui je veux être vent debout contre tout ce qui représente un frein à l'évolution de ma ville. Faire de vraies propositions, travailler avec les services sociaux et impulser une dynamique économique dans le centre-ville et dans tous les quartiers de Toulon. C’est un vrai challenge que nous devons relever. 

 

                                                                                   Interview réalisée par C.Eberhaerd