Les cosmétiques de la gamme Gemmae sont disponibles dans les pharmacies et instituts de beauté du Var. Derrière la marque, se cache un produit totalement varois et une entrepreneuse sanaryenne, Catherine Cilia au parcours long et atypique.
Catherine Cilia, Gemmae est une production bio et française ?
Absolument, et même varoise ! Tout est local, la gamme a été conçue à Sanary, la formulatrice se trouve à Marseille, l’usine de fabrication au Pradet, les flacons et le packaging sont « made in France », et la parfumeuse est de la Cadière d’Azur. Ces cosmétiques ont été inspirés par la nature et la gemmothérapie qui utilise les bourgeons et les jeunes pousses. Son actif phare est un complexe anti-âge breveté de trois bourgeons. Il révèle un potentiel thérapeutique plus important que les plantes adultes elles-mêmes.
Vous avez été élus “jeunes pousses 2023”...
Oui, par l‘association Cosmebio et notre gamme est certifiée bio par Ecocert. Nous avons un très bon retour des premiers clients, tant sur la sensorialité que sur l’efficacité des produits, ce qui laisse augurer d’un bel avenir pour la marque.
Pour parvenir à cette réussite, quel a été votre parcours professionnel ?
Sur le papier, ce n’était pas évident car je n’évoluais absolument pas dans ce secteur d’activité. Pendant plus de vingt ans, j’ai été dans le commerce international, puis j’ai repris des études avant de devenir comptable dans une grande entreprise américaine. Aujourd’hui, je suis enseignante en cosmétologie au lycée de la Coudoulière, à Six-Fours-les-Plages. Je me suis toujours adaptée au marché du travail mais, pour une fois, j’ai enfin développé le projet que j’avais en tête depuis plus de dix ans.
Avec quelques déboires…
J’ai dû faire face aux péripéties que connaît tout entrepreneur qui se lance, et surtout en période de crise sanitaire car j’ai créé mon entreprise en 2002. Je peux vous donner l’exemple du laboratoire que j’avais sollicité à Castres, mis en liquidation judiciaire avec perte de mes fonds propres. Il y a encore eu le designer de mes packagings qui n’a pas pu terminer son travail et auquel j’ai dû me substituer à la dernière minute. Il faut se sortir de chaque situation, ça nous rend très créatifs mais ça demande aussi beaucoup de temps et d’énergie.
Être en quelque sorte “caméléon”, est-ce une qualité indispensable pour réussir ?
Sans aucun doute ! La remise en question et la flexibilité sont des qualités essentielles dans l’univers ultra-concurrentiel et le contexte économique difficile de la cosmétique aujourd’hui. Rétrospectivement, je me rends compte que la richesse de ma vie professionnelle m’a donné toutes les clés pour mettre en œuvre ce projet. L'entrepreneuriat ressemble tous les jours aux montagnes russes, ça demande beaucoup de ténacité pour résister aux événements. Heureusement, j’ai un entourage familial aidant et je ne crains pas de passer mes weekends à bosser !
Quelles sont vos perspectives économiques pour la marque?
L’entreprise est jeune et je dois rester concentrée sur mes points de vente avec un marché que je savais tendu en 2024. Je suis en train de recruter des agents commerciaux en France et en Italie afin de développer la marque en région et préparer le grand export qui est un domaine que je connais bien. J'envisage de faire de la marque Gemmae une véritable référence de la cosmétique bio en lui donnant une envergure internationale.