Célia Cancan : L’étoile montante du judo français

Championne d’Europe et désormais championne du monde juniors en plus de 78kg ! A 19 ans, Célia Cancan, licenciée au Judo 83 Toulon, ne cesse de surprendre tous les observateurs spécialistes de la discipline. Sa trajectoire laisse entrevoir un avenir radieux pour le judo français.

 

Impressionnant ! C’est bien le mot qui convient au parcours de la varoise dans ce championnat du monde juniors qui s’est déroulé à Lima au Pérou. Déjà favorite avant le tournoi, la jeune varoise n’a laissé aucune chance à ses adversaires et a expédié la finale face à l’ouzbèke Umida Nigmatova en à peine une minute. Pour Célia, ce titre est d’abord un soulagement : “J'ai énormément  travaillé toute l’année, j'ai tout fait pour atteindre ce titre et là, je l'ai enfin ! Soulagée, contente et fière de moi.”

 

Une belle revanche

Car la carrière de la varoise n’a pas toujours été simple, comme cette finale mondiale perdue en 2024 face à la Coréenne Hyeonji Lee, une défaite frustrante : “L'année dernière, j'ai eu un peu d'appréhension en finale. Je me disais que j'étais junior première année, que ce n'était pas grave et qu’il me restait encore d'autres années pour parvenir au titre. Cette fois, je trouve que j'ai abordé différemment l’épreuve, je me suis dit qu'il fallait que je gagne, que je n'avais pas d'autre choix..  »

 

S’adapter à l’adversaire

Contrairement à de nombreux sportifs, avant toute compétition, Célia ne travaille jamais sur sa préparation mentale mais plutôt sur ses qualités physiques et techniques. “Je vais surtout analyser mes adversaires, une par une et en fonction des combats” explique-t-elle. “Par exemple, lors de mon premier combat, je me suis focalisée sur la personne, sa façon d'agir, qu’elle soit droitière ou gauchère.” Et son entraîneur Stéphane Viale, n’est pas étranger à cette nouvelle approche. “Même si je m'entraîne beaucoup sur Paris, je descends dans le Sud dès que je peux, pour revoir mon entraîneur. C'est lui qui me suit depuis plus de dix ans. Il sait exactement comment j’aborde la compétition. Il me prépare et me dit quoi faire.”

 

Les JO en ligne de mire

Si la varoise se dit très heureuse pour la ville de Toulon dans laquelle elle a grandi, elle confirme qu’à seulement 19 ans, elle fait partie des grands espoirs du judo français. Sa progression fulgurante et sa détermination laissent entrevoir un avenir prometteur, peut-être déjà tourné vers un objectif majeur : les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. “Oui, je sais que je peux, j'en ai les moyens mais il y aura forcément une préparation plus poussée !  J’affronterai des athlètes qui évoluent chez les seniors depuis plusieurs années. Ils sont préparés, mentalement et physiquement, habitués à la compétition et tous se connaissent bien. Moi, je vais arriver comme une anonyme, mais cela peut créer un petit effet de surprise, non ?”

Propos: Conrad EBERHAERD