Les Minots de la Rade, avec Gaël Dréan !

Un parcours  à pas de Dréan !

Lorientais, il a quitté l’océan Atlantique pour la Méditerranée. A 23 ans, Gaël Dréan, trois-quart aile du RCT, s’affirme au fil des matches et de son intégration au groupe professionnel depuis mars dernier. 

 

Pour un spécialiste du rugby, Gaël Dréan vient un peu de nulle part. Une sorte d’ovni qui s’appuie pourtant sur une  première expérience rugbystique en Fédérale 3 , dans le club de Plouzané, puis à Rennes en Fédérale 1, avec un titre de champion de France à la clef. Courtisé par de nombreux clubs, il a fait le choix de rejoindre la rade toulonnaise, d'abord en Espoir. "C'est une période durant laquelle je n'ai pas joué pendant plusieurs mois, se souvient Gaël Dréan. Il fallait que je reprenne le rythme. J'ai fait 4 ou 5 matchs avec les espoirs, mais je m'entraînais avec les pros la semaine". Dès lors, la signature de son contrat professionnel semblait une évidence. " Depuis deux ans, je ne vis quasiment qu'avec le groupe pro. Je suis très content de cette signature, car je me sens bien ici et ça montre la confiance que le club met en moi". Une confiance qui se traduit sur le terrain car il fait partie des joueurs qui ont le plus joué cette saison. "C'est agréable d'enchaîner. Plus tu enchaînes, plus tu prends de la confiance en toi, et mieux tu te sens dans le jeu ".

“Aller au combat avec les copains”

Gaël Dréan, rugbyman ? Au départ, ce n’était pas aussi évident ! Chronométré à 37 km/h, vitesse comparable à un certain Kyllian M’Bappé, il s’est d’abord essayé à l’athlétisme. "J'ai toujours aimé sprinter, mais quand j'ai eu un choix à faire, je n'ai pas hésité. Ça a toujours été le rugby. Je trouve qu'il y a plein d'aspects différents : de la course, du combat, de la dextérité avec le ballon et puis, il y a l'atmosphère avec l'équipe, ça apporte autre chose qu'un sport individuel. Aller au combat avec ses copains, passer du temps ensemble, c'est assez sympa". Et la concurrence  à son poste ne le gêne absolument pas : "On se met tous un peu la pression, car c'est un club qui peut s’offrir de nombreux joueurs compétents à chaque poste. C'est une concurrence permanente. Mais ça permet de bien travailler, notamment à l'entraînement, donc c'est très positif".

 

Attaché à sa Bretagne natale

Rouge et noir dans l’âme, son coeur conserve toutefois un morceau de sa Bretagne natale. Il y est d’ailleurs récemment retourné pour parrainer la section adaptée du club de Plouzané.  "J'ai passé quelques après-midis avec eux et l'entraîneur m'a demandé si cela m'intéressait de les parrainer. Quand on voit le bonheur que ça apporte, à eux comme à nous, c'est vraiment super. Je suis content d'aller les voir quand je peux".  Plouzané, Rennes, Toulon, l’ailier connaît un parcours de géant mais il reste lucide. " Chaque club  m'a aidé à progresser. J'ai dû m'adapter plusieurs fois mais toutes ces étapes ont été importantes. Elles m'ont permis d'être ce que je suis aujourd'hui".

Ailier d’avenir, doté d’un sacré timing dans le jeu aérien, bon défenseur, il est souvent comparé dans son style de jeu et son parcours à Gabin Villière. Comme son coéquipier, il ne lui reste plus qu’à devenir un titulaire indiscutable et s’ouvrir les portes du XV de France. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Séverine Krikorian