Derrière ce nom assez mystérieux, une association dont le but est de remettre en circulation des objets peu utilisés. Sa créatrice Sophie Ayoubi a choisi de s’installer dans la cité gardéenne pour contribuer à la limitation de la production d’objets neufs et à l’attractivité de la commune.
Sophie Ayoubi, comment cette association est-elle née ?
D’une rencontre entre moi et Valentin Douarre. Ce dernier est bénévole à l’association OccaZou. Il avait l’idée de créer une bibliothèque pour mettre en commun des objets et offrir une alternative à l’achat. J’ai trouvé cette idée ingénieuse alors, après avoir bénéficié de l’accompagnement d’un incubateur marseillais, nous avons créé l’association et le modèle économique pour que LOWbjethèque voit le jour.
Vous dites que c’est une démarche low-tech, qu’est que ça signifie ?
C’est la recherche de sobriété pour répondre à la limitation de l’impact des activités humaines sur le changement climatique et mieux préserver nos ressources et la biodiversité. Dans toutes les technologies, la démarche low-tech intègre des principes d’utilité, de durabilité et d'accessibilité. Nous souhaitons ainsi donner au public, un accès à des objets fonctionnant avec des énergies renouvelables (solaire, mécanique, etc.) et privilégier des objets robustes et réparables.
Quels types d'objets justement ?
Des cuiseurs solaires par exemple ou encore des marmites norvégiennes, des mixeurs à bocaux, des cocottes en terre cuite, des machines à laver à pédale… Des alternatives plus simples et économes en réponse aux besoins du quotidien. Notre catalogue proposera aussi des outils et appareils de bricolage, de nettoyage et de divertissement. Ainsi il sera possible d’emprunter une perceuse, un broyeur à végétaux ou une crêpière, le temps de leur utilisation. Ces objets seront donnés par des particuliers et proposés à un tarif attractif pour inciter à l’emprunt plutôt qu’à l’achat.
Quel objectif vous fixez-vous ?
LOWbjethèque veut devenir la vitrine régionale des solutions low-tech et contribuer à leur appropriation par tous les publics. Nous souhaitons développer des partenariats avec des fournisseurs d’objets éco-conçus pour proposer un catalogue complet d’alternatives aux objets du quotidien.
UN PROGRAMME D’ACTIVITÉS
LOWbjethèque proposera :
- Des ateliers collectifs de réparation
- Des sessions d’information sur l’entretien afin d'apprendre à faire durer les objets.
- Des cours à travers des ateliers de fabrication pour créer des objets utiles et économiques à partir du réemploi de matériaux.
- Des animations de sensibilisation
- Et des rencontres thématiques autour des enjeux d’économies de ressources.
Les activités seront animées par des bénévoles amateurs ou professionnels désireux de partager leurs connaissances pour se réapproprier les savoirs et les savoir-faire sur le cycle de vie des objets.
LES CRÉATEURS
Sophie Ayoubi, 43 ans, née à Carpentras. Chargée de communication pendant 10 ans pour des organismes publics dans la recherche et l’environnement à Montpellier, elle est devenue en 2018 associée de La TeleScop, start-up coopérative du spatial, qu’elle a quittée en 2024 pour créer LOWbjethèque.
Valentin Douarre, 34 ans, né à Reims. Ingénieur de formation, il a réalisé des projets d’aménagements du territoire avant de se réorienter vers l’accompagnement de projets coopératifs et la facilitation en intelligence collective. Il est actuellement responsable de l’incubateur Geodatalab pour le CRIGE PACA.