Formé au Rugby Club Toulonnais avant de faire l’essentiel de sa carrière à Toulouse puis à l’étranger, l’ancien pilier Christian Califano s’est reconverti dans un rôle de consultant-présentateur voilà de nombreuses années. Il anime depuis l’été dernier les émissions de la plateforme médias RCT Play.
Christian Califano, vous avez rejoint les équipes du RCT Médias l’été dernier…
Lors de l’intersaison, le RCT a souhaité développer son image sur le web en faisant beaucoup plus d’Inside. Le club m'a proposé d’être de la partie, moi qui anime déjà depuis 3 ans les hospitalités partenaires avec Samia Belbachir. Je présente donc, depuis le début de la saison, deux émissions sur rctplay.tv, la plateforme vidéo digitale du club : « Dans l’Arène » qui est une émission d’avant-match lors des rencontres à domicile et une émission chaque mardi, en fin d’après-midi, qui s’appelle « Parce que Toulon » où nous débriefons le match du week-end depuis le Campus RCT, avec mon compère Lucas Vola. Les supporters peuvent directement s’adresser aux invités via le hashtag #ParceQueToulon.
Qu’est-ce-qui vous a séduit dans ce projet ?
Pour être franc, nous n’avons rien inventé car ce genre de programme existe depuis longtemps dans d’autres clubs, notamment en football. Notre crédo, c’est d’aller chercher des émotions, comme dans le reportage Basta Back, sur le retour à la compétition de Mathieu Bastareaud après ses graves blessures aux genoux, c'était très émouvant.
Vous avez travaillé pour L’Équipe TV, Eurosport, TF1 comme consultant lors des mondiaux de rugby. Le monde des médias vous plaît ?
Oui, mais je dois avouer que j’avais une certaine appréhension en rejoignant les équipes du RCT Médias. Ce n’est jamais évident de revenir dans le club de ta jeunesse quand tu as passé une grosse partie de ta carrière dans le club rival, Toulouse. Mais tout de suite, ça s’est très bien passé avec mes collaborateurs et avec le public. Je suis là dans un rôle de consultant-présentateur. Ma vie de joueur est loin derrière moi à présent. Je fais un autre job. Je remercie le club de m’avoir fait confiance.
Le fait d’être un ancien joueur apporte-il une certaine légitimité comme consultant ?
Je ne me suis jamais considéré comme un journaliste. J’en côtoie mais je suis loin de faire ce métier que je respecte. Je suis un consultant-présentateur qui a toujours eu la chance de travailler avec des équipes très bienveillantes. Il ne faut pas se leurrer. Quand tu es ancien joueur et que tu deviens consultant, ou ça passe, ou ça casse ! Si tu ne travailles pas ton sujet, tu te manques ! Tu ne peux pas tromper les gens même si tu as une notoriété. Je n’ai jamais été cassant dans mes analyses. Franc oui, réaliste oui, mais jamais dans la critique gratuite et méchante. Parce que je sais, en tant qu’ancien joueur, ce que ça fait de passer à côté d’un match et de se sentir mal.
Par rapport à vos débuts, le RCT a bien changé avec une énorme évolution vers le professionnalisme ?
Je suis de la génération qui a connu le centre d’entraînement de Berg d’autrefois. Cela n’a plus rien à voir maintenant ! C’est le sport d’aujourd’hui, qui s’est professionnalisé. Si tu n’as pas les structures adéquates, tu n’existes pas ! J’ai eu la chance d’évoluer dans des grands clubs, je me suis toujours intéressé à ces évolutions et j’ai vu combien c’était important. C’est une vraie chance d’avoir de telles infrastructures aujourd’hui. Cela affiche tes ambitions et cela te rend attractif. Je ne suis pas dans le « c’était mieux avant ». Il faut vivre avec son temps. Le sport évolue très vite et il faut être armé pour rivaliser, dans tous les domaines.