Lancé en 2021, le méga chantier interurbain de 7km, réalisé par Vinci Autoroutes, est bientôt fini. Il devrait officiellement être remis, selon Salvador Nunez, directeur opérationnel Grand Sud Vinci, dans les délais voire avec une légère avance, en Mai prochain.
Salvador Nunez, directeur opérationnel Grand Sud Vinci (crédit-vinci autoroute)
Salvador Nunez, confirmez-vous cette bonne nouvelle pour les automobilistes de l’aire toulonnaise ?
Sauf aléas ou imprévus, nous espérons qu’au mois de mars ou au pire en avril, ça soit fini, pour pouvoir procéder à une mise en service en mai. En réalité, si on regarde par rapport à ce que nous avions contractuellement prévu, nous sommes très en avance.
Quels travaux vous restent-ils à réaliser ?
Il reste à finaliser le deuxième arrêt de bus, les couches de roulement, c'est à dire la couche de chaussée définitive sur laquelle les véhicules rouleront avec la signalisation horizontale inscrite en blanc, aujourd’hui c'est en jaune provisoire, et changer tous les panneaux. Nous traitons aussi d’autres sujets, qui relèvent souvent du détail, des quantités de détails que les gens ne voient pas.
Cette annonce a-t-elle des répercussions sur vos relations avec les services de l’Etat, les collectivités, les riverains, les acteurs économiques, les présidents des comités de quartiers …?
Je pense qu’avec le temps et en avançant dans le projet, nous avons réussi à avoir de bonnes relations de travail, claires, où chacun a pu dialoguer et répondre aux attentes, que ce soit avec les comités de quartier, les collectivités, ou les services de l'État et notamment ceux de qui dépendent directement de la préfecture, c’est-à-dire, ceux prennent les décisions. Il était important d’être à l’écoute du plus grand nombre, et apporter de l'information. Depuis les premières concertations qui remontent à 2015, tout le monde s'est fortement intéressé à ce chantier.
crédit photos VINCI AutoroutesAlain Tendéro
Durant les travaux, avez-vous connu des imprévus ?
Sur ce type de chantier, il y en a toujours ! Je pense, par exemple, à un réseau de télécommunication dont je ne vais pas citer le nom, que l'on pensait installé horizontalement sous la chaussée, à une profondeur de l'ordre d'un mètre. Étrangement, la profondeur était bien plus importante et nous avons dû réaliser des puits pour le trouver. Ce sont des choses qui arrivent et qui ont nécessité des recherches inattendues durant un week-end entier. Vous savez, cette route nationale est devenue une autoroute par superposition et la trace des infrastructures précédentes a souvent été perdue.
On a entendu que vous avez d’ailleurs dû batailler pour obtenir l’ouverture anticipée de la troisième voie à l’Est de la métropole, est-ce vrai ?
J’ai toujours été conscient de l'impact de ce chantier sur la vie quotidienne des usagers. Je souhaitais mettre en circulation cette troisième voie, dès que possible, en sachant que tout serait fini dans quelques mois. J'ai expliqué à tous ceux qui ont voulu l'entendre qu’on pouvait le faire, même si c'était pas l'usage et l'habitude. Après discussions pour expliquer et convaincre, j’ai eu la chance d'obtenir l’adhésion du préfet, des grands élus et des collectivités. C’est comme ça qu'on a réussi à convaincre l’Etat qui est le décideur final.